Le National Sporting Clays championship à San Antonio représente, dans les compétitions de parcours de chasse, le sommet. Pendant plus d’une semaine se retrouvent là-bas plus de 2000 tireurs de tous les états du pays, pour se mesurer aux meilleurs. Lors de notre visite nous avons bien entendu également rencontré Mike Wilgus, qui tire avec une Blaser F 16, venu de l’Etat de Washington avec sa fille Kayla. Kayla participait pour la première fois à cette compétition alors qu’elle vient tout juste d’avoir 11 ans. Nous étions très heureux de les accompagner, au cours de cette longue compétition, à plusieurs postes.
S’exercer tôt…
C’était trop touchant de voir combien Mike prenait soin de sa fille. Tout naturellement nous avons relevé sa légitime fierté devant les résultats plus que respectables de Kayla. En définitive il ne souhaitait en aucun cas la soumettre à une quelconque pression. On ne sentait pas, d’ailleurs, chez Kayla la moindre tension. Détendue et déjà très expérimentée elle tirait ses différents passages et ne se laissa en rein déstabiliser par l’un ou l’autre plateau manqué. En l’observant on était assuré que Kayla allait, dans quelques années, se retrouver en très bonne position sur la liste des résultats.
L’ambiance qui régnait pendant la compétition avait, étonnamment, un air de ressemblance avec celle que l’on connait habituellement lors des manifestations européennes du même genre. Une discipline absolue, mais cependant une atmosphère détendue ont marqué chacune des journées, le soleil étant par ailleurs de la partie. Avec, cependant une « petite » différence : aux Etats-Unis tout semble un rien plus démesuré. A commencer par les innombrables Golf Carts, dont certains prenaient déjà des allures, par rapport aux normes allemandes, de véhicules tout-terrain. Il est vrai qu’à pied il aurait été difficile de parcourir les quelques 600 ha du site. Impressionnante aussi toute l’armada des caravanes aux formats de poids lourds montrant qu’ici on tenait à davantage d’espace et de confort. Cela se répercute aussi sur le nombre de tireurs qui dépasse les 2000 et exige une organisation sans faille.
Ce qui nous a le plus étonné c’est le comportement tout à fait détendu des riverains face au tir sportif et aux installations qu’il exige. En Europe, impensable, le National Shooting Complex San Antonio étant situé au beau milieu de lotissements, tous de construction frécente. On y cherche en vain des pancartes de protestation contre le bruit, bien que nous ayons pu percevoir distinctement les « patsch, patsch » répétés, même de la voiture. De toute manière nous sommes curieux de savoir à quoi ressemblera le site d’ici quelques années. Les cerfs de Virginie ne se laissaient pas impressionner par les milliers de coups cde feu. Essentiellement le soir, alors qu’on tirait encore sous les projecteurs, ils apparaissaient de partout et étaient nullement inquiets.